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Les prix de l’énergie sur le marché de gros chutent. Qu’en est-il des contrats de fourniture ?
Les prix de l’énergie sur le marché de gros chutent. Qu’en est-il des contrats de fourniture ?
Sur toute l’année 2022, on a évoqué la hausse des prix sur les marchés de l’énergie, notamment le gaz et l’électricité. Depuis fin décembre et en ce début 2023, les marchés s’effondrent. Et pourtant votre contrat d’électricité reste à un niveau élevé. Les offres des fournisseurs continuent à être chères. Explication sur la dynamique entre marché de gros et de détail – pourquoi les prix de contrat ne baissent pas ?
Une situation qui s’améliore
Nous n’allons pas revenir sur l’explosion des prix de marché du gaz et de l’électricité en 2022. On se rappelle qu’elle est la conséquence de la demande mondiale, de la guerre en Ukraine, de la sécheresse, de l’absence de vent et de la disponibilité du nucléaire. L’entrée dans l’hiver était alarmiste. Des coupures tournantes d’électricité par zone était envisagées. Les gestionnaire du réseau de gaz avaient anticipé l’arrêt des livraisons aux gros industriels pour préserver les particuliers. Et l’hiver clément est soudainement venu sauver notre hiver. La baisse contrainte ou volontaire de la consommation de gaz et d’électricité (-20% et -8% environ, respectivement) a beaucoup aidé. RTE (pour l’électricité) se montre presque positif : les risques sont derrière nous. La bourse s’appuyant sur l’offre et la demande, ce qui devait arriver arriva : les prix de marché s’effondrent.
Les marché à terme chutent
Une image valant 100 000 mots, voici ce que la bourse a enregistré sur l’évolution des prix sur le marché à terme (livraison du gaz ou de l’électricité en 2023, 2024 et 2025).
Plusieurs éléments à retenir
Les prix à terme affichés sont une moyenne de prix quotidiens anticipés sur une période donnée.
Le dernier mois 2022 a vu les prix de gros divisés par 2, 3 ou 4 par rapport au plus haut de l’année.
Les prix actuels restent très au dessus des points bas de 2021. La moyenne sur 2022 des cours à terme 2023 s’est établie à 369€/MWh !!
C’est l’information de la chute des marchés qui a été reprise en boucle dans les médias, avec en prime un parc nucléaire qui reprend des couleurs (le parc nucléaire produit au niveau attendu par RTE qui est en deçà des prévisions plus optimistes d’EDF).
Le marché « spot » oscille violemment
Une autre composante du marché est assez différente : c’est le marché spot « day ahead ». C’est un marché qui permet d’équilibrer à court terme l’offre et la demande. Comme le marché à terme, il a fortement augmenté en 2022. Et chuté en ce début d’année. Une différence néanmoins : la volatilité. Autant la volatilité sur le marché à terme était de quelques pourcents par jour (ce qui est énorme soit dit en passant), autant la volatilité de ce marché « day-ahead » était de plusieurs dizaines de pourcent.
Marché de détail
Le « marché de gros » baisse mais est très volatil. On peut se dire néanmoins qu’un contrat de fourniture signé en 2022 va aussi baisser. Ce serait oublier un paramètre important. Lorsque vous avez signé votre contrat en 2022, pour 2023 ou au delà, votre fournisseur a acheté au cours du jour la quantité de gaz (ou d’électricité) pour pouvoir vous livrer. Et il a acheté au prix fort une énergie à un producteur ou à un intermédiaire pour vous fournir. De plus, il regarde la volatilité des prix et il sait qu’il va devoir acheter ou revendre sur un marché ultra volatil la différence entre votre consommation réelle et votre consommation estimée. Ainsi, il va se couvrir et rajouter une prime de risque plus ou moins importante. La construction des prix est un peu plus complexe, notamment pour l’électricité mais vous comprenez l’idée générale : le fournisseur utilise le marché de gros pour construire un prix et vous le proposer. Il agit sur le marché de détail. La CRE explique plutôt bien le fonctionnement de la construction du prix de fourniture dans ses références indicatives. TURPE, ARENH, CEE, marge, marché, heures pleine, creuse, profil…
Renégocier son prix
Dernière information : les marchés de gros se sont effondrés (toutes choses étant égales par ailleurs). Mais votre contrat est construit sur un marché haut. Dans la plupart des cas, votre contrat à prix fixe ou indexé ARENH est figé, aux élément réglementaires près. Si vous avez un contrat dit indexé sur lequel vous n’avez pas déjà pris position, vous portez le risque. Ce fonctionnement est symétrique : si vous aviez négocié en 2020 votre contrat d’énergie pour livraison en 2022, vous aviez un contrat à des prix très bas. Et votre fournisseur l’a, normalement, honoré. Inversement, il va vous demander d’honorer votre contrat à prix élevé en 2023. Cependant certains acteurs ont fait des marges significatives : les producteurs. Ce sont eux qui sont taxés et l’état a mis en place des dispositifs d’aides aux entreprises pour redistribuer cette marge aux consommateurs professionnels ou particulier.
Le gouvernement a aussi demandé aux fournisseurs de renégocier les prix pour les PME. Et en particulier les boulangers, afin de ne pas dépasser 280€/MWh. TotalEnergie a indiqué y réfléchir. Ils ont la particularité d’être producteur et fournisseur. L’Anode, association des détaillants en énergie, rappelle qu’appliquer ce prix de 280€/MWh les mettrait en péril. Tous n’ont d’ailleurs pas repris les cotations dans un environnement chahuté. Cela n’empêche certainement pas d’échanger avec son fournisseur pour trouver un terrain d’entente.
Et maintenant ?
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Pour les entreprises qui le souhaitent, notre équipe d’experts propose de consommer de l’électricité et du gaz vert, français et à faible impact environnemental. Société labellisée « B Corp », WattValue fait le choix de reverser une partie du chiffre d’affaires issu de ce service d’énergie renouvelable au projet « Sites Rivières Sauvages » qui œuvre pour la protection des dernières rivières sauvages et leur biodiversité.
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